Génétique des populations et évolution
‘Module : La Sélection - Les principes théoriques de base’

3 – Les valeurs sélectives relatives

De très nombreux composants peuvent contribuer à la valeur sélective d'un individu mais, dans les modèles, c'est l'effet global qui est pris en compte. En définitive, la valeur sélective dépend de la probabilité de survie jusqu'à l'age de la reproduction, du génotype considéré et de sa fécondité. Le tableau ci-dessous montre comment les valeurs sélectives peuvent être estimées, si l'on connaît le nombre de descendants de chaque génotype.


 
 
Nb de zygotes à la génération n
 
Sélection = viabilité et fécondité soit
Nb zygotes viables fournis génération n+1
 
Valeurs sélectives absolues
 
Valeurs sélectives relatives
A1A1
30
 
 
60
 
60/30 = 2
w1
2/2 = 1
A1A2
50
 
 
90
 
90/50 = 1,8
w2
1,8/2 = 0,9
A2A2
20
 
 
30
 
30/20 = 1,5
w3
1,5/2 = 0,75
S
100
 
 
180
 
 
 
 

 

Définition : La valeur sélective d'un génotype est égale au nombre moyen de descendants (viables et fertiles) fourni par un individu porteur de ce génotype, à la génération suivante.

Dans la pratique, c'est souvent le rapport entre ces valeurs qui importe pour l'évolution des fréquences alléliques. On utilise alors les valeurs sélectives relatives en rapportant les valeurs absolues à la valeur du génotype le “meilleur ”,
d'où ici w1 = 1    w2 = 0,9    w3 = 0,75.

On notera également la possibilité d'exprimer ces valeurs comme une différence à la valeur 1, soit sous la forme w = 1-s. On donne alors le nom de cœfficient de sélection au paramètre s. Dans l'exemple ci-dessous, nous avons donc
w1 = 1    w2 = 1 – s (avec s = 0,1)    w3 = 1 – t (avec t = 0,25)

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Document modifié le 30 août, 2005