La drosophile est un mauvais outil pédagogique pour les débutants!
La commodité de son élevage et la notoriété de
la drosophile, en font un outil très utilisé dans les travaux
pratiques et dans tous les ouvrages de génétique, à commencer
par ceux des lycées. Pourtant, l' absence de crossing-over chez le
mâle interdit de généraliser les observations. Par exemple,
on ne peut pas discuter le « fameux » tableau à 16
cases. Il est pourtant intéressant de le faire, même
rapidement.
Toutes ses cases sont équiprobables lorsque les deux gènes
en cause sont physiquement indépendants (Thème 8). Si l 'on étudie
2 gènes liés, il faut être conscient que rien ne change
qualitativement s 'il y a des crossing over dans les deux sexes: il y a 16
cases, correspondant à 16 possibilités de rencontre des gamètes
des deux sexes, donnant 9 génotypes différents et 4 types
de phénotypes lorsque les caractères mutants sont récessifs.
On trouve des doubles-mutants (génotype 16) des simples mutants
d 'un type (génotypes 1,4,13 ), des simples mutants de l 'autre type
( génotypes 6, 8 ,14) des individus semblables à la souche
de référence (tous les autres génotypes, à condition
que les deux caractères étudiés soient récessifs.)
La probabilité de rencontre des gamètes donnant des doubles
mutants est de (x/2)2. Leur fréquence permet donc de déduire
la fréquence de gamètes recombinés. Ce n 'est pas le
cas chez la drosophile, puisque les cases 9 à 16 n 'existent pas.