Fiche 59

La drosophile est un mauvais outil pédagogique pour les débutants! La commodité de son élevage et la notoriété de la drosophile, en font un outil très utilisé dans les travaux pratiques et dans tous les ouvrages de génétique, à commencer par ceux des lycées. Pourtant, l' absence de crossing-over chez le mâle interdit de généraliser les observations. Par exemple, on ne peut pas discuter le « fameux » tableau à 16 cases. Il est pourtant intéressant de le faire, même rapidement.

Toutes ses cases sont équiprobables lorsque les deux gènes en cause sont physiquement indépendants (Thème 8). Si l 'on étudie 2 gènes liés, il faut être conscient que rien ne change qualitativement s 'il y a des crossing over dans les deux sexes: il y a 16 cases, correspondant à 16 possibilités de rencontre des gamètes des deux sexes, donnant 9 génotypes différents et 4 types de phénotypes lorsque les caractères mutants sont récessifs. On trouve des doubles-mutants (génotype 16) des simples mutants d 'un type (génotypes 1,4,13 ), des simples mutants de l 'autre type ( génotypes 6, 8 ,14) des individus semblables à la souche de référence (tous les autres génotypes, à condition que les deux caractères étudiés soient récessifs.) La probabilité de rencontre des gamètes donnant des doubles mutants est de (x/2)2. Leur fréquence permet donc de déduire la fréquence de gamètes recombinés. Ce n 'est pas le cas chez la drosophile, puisque les cases 9 à 16 n 'existent pas.

 


 

Conception et réalisation

Document modifié, le 27 mars, 2007