Fiche 59

L'étude de la recombinaison dans un croisement F1 X F1 est particulière. Elle est possible, si l 'on reprend les deux souches que nous avons étudiées. Dans ce cas, les individus de référence proviennent de gamètes femelles parentaux ou recombinés et ne peuvent donc pas être utilisés pour étudier la recombinaison.

femelles X mâles

X

La fréquence de recombinés peut être estimée par l 'observation des autres descendants car les individus a/a et b/b représentent la moitié des recombinés. La fréquence de recombinés est donc :

En revanche, si le croisement d 'origine est P1 : ab+ / ab+ X P2 : a+b / a+b, l 'étude de la recombinaison n'est pas possible. En effet, la F1 est alors ab+ / a+b et le tableau de rencontre des gamètes qui en découle est:

Les individus correspondant à des gamètes parentaux ou remaniés ne peuvent alors être distingués. On remarquera qu 'il n 'y a pas d 'individus [double mutant] dans cette descendance.

Chez la levure : lorsque la distance physique est très grande, nous avons vu que l 'on peut atteindre une fréquence de recombinés de 0,50. Cela laisse persister un doute lorsqu 'on observe une telle fréquence. En effet deux hypothèses restent possibles : soit les gènes sont sur des chromosomes indépendants, soit ils sont sur le même chromosome mais très éloignés .

Chez la drosophile: l'absence de crossing-over chez le mâle permet de conclure très facilement, par la simple analyse qualitative des individus [ double mutant ] dans le cas de ce croisement F1 X F1 : s 'ils existent , les gènes sont sur des chromosomes différents ; s 'ils sont absents , les gènes sont liés.

 

Conception et réalisation

Document modifié, le 27 mars, 2007