Vérification
de l 'hypothèse
d 'un caractère dépendant d 'un génotype double mutant:
Cela ne demande aucune notion nouvelle, mais suppose une certaine habitude
dans le maniement du test de complémentation et de la recombinaison
méiotique .
On constitue des diploïdes entre une dizaine de souches auxotrophes
prises au hasard dans les descendants du croisement étudié.
Si un diploïde croît sur milieu minimum , c 'est qu'il y a complémentation
( les caractères donnés par les simples mutations sont alors
récessifs) : son génotype est donc a+b / ab+ et il donnera
des prototrophes ( a+b+) par recombinaison lors de la méiose. Complémentation
positive et obtention de prototrophes après la méiose sont
notées 1 dans le tableau ci - dessous.
S ' il y a non complémentation, cela implique que le diploïde
considéré a été constitué à partir
de deux souches de même génotype se distinguant de la souche
de référence par la même difference ( soit ab+ soit a+b
). Dans ce cas , il n 'y aura évidemment pas d 'individus prototrophes
après la méiose. Absence de complémentation chez le
diploïde et absence de production de prototrophes à la méiose
sont notées 2 , ci-dessous.
Les individus double-mutants ne complémenteront et ne produiront
pas d' individus prototrophes lors de la méiose, avec aucun des deux
simples mutants
|
ab+ |
a+b |
ab |
ab+ |
2 |
1 |
2 |
a+b |
1 |
2 |
1 |
ab |
2 |
2 |
2 |
La dizaine de souches auxotrophes étudiées permettra de déterminer
les souches doubles-mutantes , et au moins une souche simple mutante de chacun
des deux types. A partir de là, on analysera facilement un plus grand
nombre de souches, au gré de l 'expérimentateur, plutôt
par test de complémentation, car sa mise en oeuvre est la plus rapide.
On pourra donc connaître le génotype de nombreuses spores et
confirmer le nombre de gènes en cause .