Fiche 64
Vérification de l 'hypothèse d 'un caractère dépendant d 'un génotype double mutant:

Cela ne demande aucune notion nouvelle, mais suppose une certaine habitude dans le maniement du test de complémentation et de la recombinaison méiotique .

On constitue des diploïdes entre une dizaine de souches auxotrophes prises au hasard dans les descendants du croisement étudié. Si un diploïde croît sur milieu minimum , c 'est qu'il y a complémentation ( les caractères donnés par les simples mutations sont alors récessifs) : son génotype est donc a+b / ab+ et il donnera des prototrophes ( a+b+) par recombinaison lors de la méiose. Complémentation positive et obtention de prototrophes après la méiose sont notées 1 dans le tableau ci - dessous.

S ' il y a non complémentation, cela implique que le diploïde considéré a été constitué à partir de deux souches de même génotype se distinguant de la souche de référence par la même difference ( soit ab+ soit a+b ). Dans ce cas , il n 'y aura évidemment pas d 'individus prototrophes après la méiose. Absence de complémentation chez le diploïde et absence de production de prototrophes à la méiose sont notées 2 , ci-dessous.

Les individus double-mutants ne complémenteront et ne produiront pas d' individus prototrophes lors de la méiose, avec aucun des deux simples mutants

 

 

ab+

a+b

ab

ab+

2

1

2

a+b

1

2

1

ab

2

2

2

 

La dizaine de souches auxotrophes étudiées permettra de déterminer les souches doubles-mutantes , et au moins une souche simple mutante de chacun des deux types. A partir de là, on analysera facilement un plus grand nombre de souches, au gré de l 'expérimentateur, plutôt par test de complémentation, car sa mise en oeuvre est la plus rapide. On pourra donc connaître le génotype de nombreuses spores et confirmer le nombre de gènes en cause .

 

 

Conception et réalisation

Document modifié, le 7 mai, 2007