Génétique des populations et évolution
Sélection et populations naturelles
‘Module : L'anémie falciforme et le paludisme

Une conséquence importante du maintien du polymorphisme par avantage des hétérozygotes réside dans le fait qu'il existe un certain "coût" démographique à gérer. En effet, si les hétérozygotes sont avantagés ils maintiennent les 2 allèles, normaux et délétères. A chaque génération il y aura donc naissance d'individus malades, stériles ou létaux, qui ne se reproduiront pas ou peu. On parle alors de fardeau génétique de la population.

Pour qu'une population maintienne son niveau démographique chaque couple devra en moyenne procréer plus de 2 enfants. Il doit ainsi y avoir un excès de fertilité. Ceci est envisageable pour un nombre modéré de locus, mais pose un problème si l'on considère que chez l'homme il y a plusieurs milliers de locus polymorphes pour chaque individu.

Dans un tel modèle de maintien du polymorphisme par avantage des hétérozygotes, des calculs assez complexes suggèrent qu'un couple humain devrait être capable de produire plusieurs milliers de zygotes pour arriver à produire seulement 2 descendants viables.

Ces calculs ont conduit le généticien de populations Kimura à penser que peu de gènes étaient réellement maintenus par avantage des hétérozygotes et à proposer un autre modèle que nous étudierons dans les chapitres suivants.
 
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Document modifié le 30 août, 2005