Génétique des populations et évolution
Sélection et populations naturelles
‘Module : Le mélanisme industriel chez la phalène du bouleau

Les variations s'étant toujours produites dans le sens de l'augmentation de la fréquence de la forme carbonaria, il ne peut s'agir d'un phénomène dû au hasard. Deux hypothèses sont possibles, soit l'effet de mutations récurrentes, soit l'action de la sélection.

3 – L'hypothèse des mutations récurrentes

On pourrait penser que l'allèle carbonaria soit obtenu assez fréquemment par mutation et qu'il ait ainsi remplacé l'allèle typica. On peut alors calculer le taux v de mutation de c vers C qui correspondrait à une évolution aussi rapide que celle observée dans la nature.
Sous l'effet des mutations seules, la relation de récurrence des fréquences alléliques de c entre deux générations successives s'écrit :
q1 = q0 - vq0

La fréquence des allèles c sera celle de la génération précédente (q0) diminuée de la fréquence des allèles mutés (vq0). On considère ici que l'allèle C ne mute pas vers c, ce qui correspond à l'évolution la plus rapide possible sous l'effet de la mutation.
Le processus se répétant au cours de générations, on en déduit :
qt = q0 (1-v)n
et
v = 1 - (qt/q0)1/n
ou n représente le nombre de générations.

Q? Si on considère que la fréquence de la forme mélanique était de 0,01 dans la région de Manchester en 1848 et de 0,98 en 1895, et sachant que la phalène du bouleau présente une génération par an dans cette région, calculer la valeur de v qui rend le mieux compte de la vitesse de l'évolution observée ?
- 0,102 0,041 0,093

Cliquer sur la valeur qui correspond à votre réponse.

Revenir écran précédent Sommaire module de formation Continuer
Copyright - © 1999-2000 Université de TOURS - GENET
Document modifié le 30 août, 2005