Normalement, il
n'y a pas de stop dans la phase codant pour un polypeptide. Ceci est dû à la
nature même du message,
qui doit pouvoir être lu. Par contre, les deux autres phases, non traduites,
peuvent en contenir, sans gêner la traduction. En première
approximation, la probabilité d'un codon stop dans les deux phases
non ouvertes est de 3 / 64, soit le nombre de codons stop -3- divisé par
le nombre de codons possibles -64-.
Comme un polypeptide est en général fait d'au moins 100 acides
aminés, il lui correspond un ARN m d' au moins 100 codons, et deux
phases non traduites, contenant en moyenne 5 codons stop chacune.
La création par mutation d'un codon stop provoque une terminaison
de la traduction avant la synthèse du polypeptide entier. Il y a synthèse
d'un fragment de polypeptide de séquence normale jusqu'à l'arrêt
non programmé dans la séquence de référence.
L'addition ou la déletion d'une base modifiée décale
la lecture. Un stop peut exister dans la nouvelle phase ce qui interrompt
la traduction.
Toute cette diversité des modifications du gène n' empèche
pas que le résultat soit le même. Malgré leur diversité moléculaire,
les 16 séquences différentes de la référence,
produisent le même résultat : les personnes étudiées
sont atteintes par la maladie.