Thème 7: Divisions cellulaires et ségrégation d'un couple d'allèles durant la méiose.
Fiche 46  : Comment met-on en évidence la ségrégation 2/2 lors de la méiose chez un organisme à phase haploïde prépondérante ? Exemple de la levure.

Fiche expérimentale : résultats expérimentaux


1. Analyse des spores en vrac:

Qu'attend-t-on dans cette descendance ? A cette question, comme dans d'autres expériences déjà rencontrées la réponse doit être d'une extrême prudence : la meilleure réponse est de dire ... que l 'on n 'attend rien , même si on peut faire des hypothèses. Seuls les résultats expérimentaux (figure1) doivent nous guider.

Les clones 2 , 3 , 5 , 7 , 9 ,10 ,11, 14 sont prototrophes, comme la souche de référence.

Les clones 1 , 4 , 6 , 8, 12 , 13, sont auxotrophes comme la souche mutante.

Qualitativement on ne trouve donc que des clones de phénotype semblable à celui de l 'une des deux souches haploïdes dites parentales .

Quantitativement, le nombre de spores étudié est trop faible pour en tirer une conclusion. On en analyse donc un plus grand nombre. Lorsqu'on étudie 400 spores, on trouve 182 clones prototrophes et 218 clones auxotrophes. Nous allons voir que cette observation peut être facilement interprétée

2. Analyse des tétrades:

On constate que chaque tétrade est constituée de deux spores donnant deux clones prototrophes et de deux spores donnant deux clones auxotrophes. L'étude de 100 asques donne un résultat strictement semblable ce qui montre que le résultat n 'est pas dû au hasard.

On dit qu'il y a ségrégation 2/2 : chaque méiose de la souche diploïde obtenue par la mise en présence du matériel génétique de la souche auxotrophe et du matériel génétique de la souche de référence produit deux descendants haploïdes semblables à l'une des souches parentales et deux descendants haploïdes semblables à l'autre.

Le résultat obtenu en spores en vrac n 'est pas incompatible avec ce que nous venons de constater au niveau des tétrades. Dans une population de produits de la méiose, infiniment grande, issue de tétrades 2 / 2, on trouverait 50% de spores de chaque type .

Dans notre exemple, on attend 200 spores de chaque type. L 'écart des nombres de spores observées ( 182 / 218 ) par rapport aux nombres théoriques ( 200 / 200 ) s'explique simplement par le fait qu'il s 'agit d 'un échantillon réel, de 400 spores, ce qui est un nombre relativement petit. Un test statistique est évidemment nécessaire pour savoir si l 'on conserve ou non l ' hypothèse 50 / 50 ( ficheD).

Lorsque l 'hypothèse peut être conservée comme ici, cela signifie que l 'analyse des spores permet d'envisager de manière indirecte ce qui se passe au niveau des tétrades : des proportions 50 / 50 observées sur des spores en vrac sont assimilables à la ségrégation 2/2 dans chaque méiose.

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Document modifié, le 15 février, 2007