1. Analyse
des spores en vrac:
Qu'attend-t-on dans cette descendance ? A cette question, comme dans
d'autres expériences déjà rencontrées
la réponse doit être d'une extrême prudence : la meilleure
réponse est de dire ... que l 'on n 'attend rien , même
si on peut faire des hypothèses. Seuls les résultats expérimentaux
(figure1)
doivent nous guider.
Les clones 2 , 3 , 5 , 7 , 9 ,10 ,11, 14 sont prototrophes, comme la souche
de référence.
Les clones 1 , 4 , 6 , 8, 12 , 13, sont auxotrophes comme la souche mutante.
Qualitativement on ne trouve donc que des clones de phénotype
semblable à celui de l 'une des deux souches haploïdes
dites parentales .
Quantitativement, le nombre de spores étudié est trop faible
pour en tirer une conclusion. On en analyse donc un plus grand nombre. Lorsqu'on étudie
400 spores, on trouve 182 clones prototrophes et 218 clones auxotrophes.
Nous allons voir que cette observation peut être facilement interprétée
2. Analyse des tétrades:
On constate que chaque tétrade est constituée de deux spores
donnant deux clones prototrophes et de deux spores donnant deux clones auxotrophes.
L'étude de 100 asques donne un résultat strictement semblable
ce qui montre que le résultat n 'est pas dû au hasard.
On dit qu'il y a ségrégation 2/2 : chaque
méiose de la souche diploïde obtenue par la mise en présence
du matériel génétique de la souche auxotrophe et du
matériel génétique de la souche de référence
produit deux descendants haploïdes semblables à l'une des souches
parentales et deux descendants haploïdes semblables à l'autre.
Le résultat obtenu en spores en vrac n 'est pas incompatible avec
ce que nous venons de constater au niveau des tétrades. Dans une
population de produits de la méiose, infiniment grande, issue de
tétrades 2 / 2, on trouverait 50% de spores de chaque type
.
Dans notre exemple, on attend 200 spores
de chaque type. L 'écart
des nombres de spores observées ( 182 / 218 ) par rapport aux nombres
théoriques ( 200 / 200 ) s'explique simplement par le fait qu'il s 'agit
d 'un échantillon réel, de 400 spores, ce qui est un nombre
relativement petit. Un test statistique est évidemment nécessaire
pour savoir si l 'on conserve ou non l ' hypothèse 50 / 50 ( ficheD).
Lorsque l 'hypothèse peut être conservée comme ici,
cela signifie que l 'analyse des spores permet d'envisager de manière
indirecte ce qui se passe au niveau des tétrades : des
proportions 50 / 50 observées sur des spores en vrac sont assimilables à la
ségrégation 2/2 dans chaque méiose.