Analyse de la souche M1
A la vue des résultats, on peut faire l 'hypothèse d 'un
caractère
récessif gouverné par un ou plusieurs gènes portés par le chromosome X.
Dans l 'hypothèse d 'un seul gène muté, on attend en
F2, autant d' individus à yeux blancs que d 'individus à yeux
rouge sombre (quel que soit le sexe)
On constate que c 'est le cas lorsqu 'on réalise l 'expérience :
la mutation d 'un seul gène explique donc le phénotype mutant
de la souche M1 (figure1).
Analyse de la souche M2
Les résultats de F1, permettent de conclure que le caractère
yeux blancs n 'est
pas lié au
sexe et qu 'il
est récessif. Si le caractère yeux blancs de la souche M2 était
dû à un
déterminisme monogénique,
la F2 aurait du comporter 3/4 d 'individus
semblables à la souche de référence et 1/4 d 'individus à yeux
blancs ... et c 'est tout (figure2 )
!
L 'apparition de nouveaux phénotypes nécessite une hypothèse
moins simple : imaginons donc que deux gènes physiquement indépendants
soient en cause pour donner le phénotype yeux blancs (figure3).
Une des 16 cases du tableau correspond à des individus génotypiquement semblables à la
souche M2 telle que nous l'envisageons : ils
sont doubles-mutants et ont les yeux blancs -case notée 1-. Trois
cases notées -2- correspondent à des individus homozygotes a/a
, trois cases notées -3- correspondent à des individus
homozygotes b/b.
Les 9 autres cases correspondent à des individus possédant
au moins un allèle de
référence pour chacun des deux
gènes : on peut faire l 'hypothèse qu 'ils sont phénotypiquement
semblables à la souche de référence.
Lorsque l 'on compare ces remarques avec les résultats expérimentaux
, il y a manifestement compatibilité (c2 non significatif, par rapport
aux résultats théoriques , 62,5 ; 187,5 ; 187,5 ; 562,5 ) donc
deux gènes sont en cause.
Les nouveaux phénotypes s 'interprètent facilement : les homozygotes
a/a ont les yeux marrons tandis que les homozygotes b/b ont les yeux roses.
La différence phénotypique
[yeux blancs] n 'est donc pas forcement monogénique : les mutations
de deux gènes coopérent ici pour donner le
caractère mutant (
).